Valfrance prête à se réinventer
Pour s’adapter à l’évolution réglementaire, Valfrance a adopté une nouvelle politique commerciale. La coopérative de l’Oise et de la Seine-et-Marne a aussi engagé une refonte de son parc de silos qu’elle a présentée au cours de son assemblée générale, le 9 janvier, à Meaux.
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« Nous sommes forcément inquiets concernant la future loi de la séparation de la vente et du conseil des produits phytos qui se finalise actuellement, reconnaît Christophe Grison, président de Valfrance. Ces textes vont remodeler le travail des technico-commerciaux, modifier nos équilibres économiques et nous obliger à nous réinventer. »
Déjà, la suppression des 3R les a poussés dès cette année à revoir leur organisation. « Nous avons adopté une nouvelle politique commerciale, explique Laurent Vittoz, DG de la coopérative. Depuis le début de la campagne, un service à la carte est proposé aux adhérents, qui va du service le plus simple jusqu’au plus complet. »
Adapter l’outil industriel
Valfrance a aussi décidé cette année de fermer son silo de Verberie (Oise) qui devenait obsolète. Cette fermeture marque le début d’une refonte complète de sa politique de stockage. « Nous avons engagé une réflexion sur la modernisation de notre parc industriel avec une vision stratégique à dix ans, précise Christophe Grison. Pour faire face au vieillissement de certains silos, de l’urbanisation croissante d’une partie de notre territoire, de l’évolution de nos pratiques et matériels, nous allons moderniser et sécuriser certains d’entre eux, délocaliser d’autres et réfléchir à ce que sera sur notre territoire le maillage silos à un horizon de dix ans. »
La coopérative vient également d’investir dans deux groupes froids pour proposer un stockage de ses céréales « SIS », sans insecticide de stockage.
Bio, méthanisation et local
Valfrance, qui clôt son exercice 2018-2019 avec une collecte de 735 000 t, un prix moyen du blé pour la campagne de 177 €/t, un chiffre d’affaires de 239 M€ et un résultat net de 1,5 M€, accompagne également ses adhérents dans le développement du bio, de la méthanisation et de productions locales. Ses dirigeants n’ont pas caché regretter vivement la façon dont les textes sur les ZNT riverains ont été adoptés, aussi bien sur le fond que sur la forme.
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :